Chroniques de l'habitat n°3 avec @ADILLozere
Location à l’année versus location saisonnière : un match serré !
Vous êtes
propriétaire d’un bien immobilier et vous avez décidé de le mettre en
location : vous avez le choix entre deux formules différentes et
finalement assez opposées : la location saisonnière et la location longue
durée. Chacune de ces manières de louer son logement impliquera une gestion, un
contrat de location, une rentabilité et une fiscalité différentes….
Faisons le
point des avantages et des inconvénients de chacune des 2 formules.
D’un point de vue pratique
La location
saisonnière consiste à mettre un logement (maison, appartement) en location sur
des périodes courtes voire très courtes, allant d’une nuit à quelques semaines.
La location longue durée consiste elle à louer le bien à titre de résidence
principale pour le locataire, pour une durée minimum d’un an en location
meublée et de 3 ans en location non meublée.
La location
saisonnière nécessite donc des efforts qu’il convient de prendre en compte et
notamment une gestion beaucoup plus importante autour du logement. En effet, le
turn-over des locataires sera par définition plus important que pour de la
location longue durée. De ce fait, les étapes d’état des lieux d’entrée et de
sortie, d’envoi de contrat de location, de ménage… seront plus nombreuses.
Si le bailleur
n’habite pas à côté du logement, cette gestion l’obligera soit à déléguer sa
gestion locative, soit à effectuer des allers-retours réguliers, ce qui dans
tous les cas va engendrer des frais.
La location longue durée permettra quant à elle de trouver un locataire qui restera plusieurs mois voire plusieurs années s’il se plaît bien dans le logement. Cette formule permet de plus facilement prévoir les rentrées et sorties d’argent et nécessite une gestion beaucoup moins active.
D’un point de vue juridique
Si la location longue durée, à titre de résidence principale, est très
règlementée , la location saisonnière est beaucoup plus souple.
De plus, le
risque d’impayés est moins important en location saisonnière puisqu’il est
possible de demander au locataire de payer avant d’entrer dans le logement, et qu’en
cas d’impayés, la situation sera réglée beaucoup plus rapidement.
Toutefois, en
location longue durée, si le locataire est solvable et que le bailleur a pris
des garanties (par exemple un cautionnement ou une assurance loyer impayé), le
risque d’impayés est relativement faible. De plus, le locataire aura tendance à
prendre soin du logement, à effectuer un entretien régulier et à y apporter
quelques aménagements qui mettront en valeur les lieux.
Malgré cela, en cas de locataire indélicat, l’ampleur des problèmes juridiques à régler sera plus importante, d’où l’intérêt d’être bien informé et conseillé en la matière. Pour cela, vous pouvez contacter gratuitement les conseillères juristes de l’ADIL de la Lozère qui délivrent des conseils personnalisés sur les aspects juridiques, financiers et fiscaux liés au logement, et notamment sur les dispositifs d’aides, les relations bailleurs/locataires, la prévention des impayés via les dispositifs de sécurisation, la question des charges locatives, de l’entretien du logement… (coordonnées complètes de l’ADIL en fin d’article).
D’un point de vue financier
La location saisonnière permet souvent de toucher des revenus très intéressants. En effet le prix de la location saisonnière est nettement plus élevé que celui de la location longue durée, et parfois même le loyer d’une semaine de location saisonnière en pleine saison est équivalent au loyer d’un mois en location longue durée. Le rendement d’une location longue durée sera donc souvent moins important que celui de locations de courte durée répétées. En revanche, la visibilité financière autour du logement est supérieure en location longue durée à celle d’un logement loué sur de courtes périodes.
Avant d’opter
pour la location saisonnière il convient donc de vérifier l’attractivité de la
situation géographique de votre logement et essayer de déterminer le taux de
remplissage du logement sur une année, c’est-à-dire le nombre de semaines
durant lesquelles le logement sera loué.
Après ce
calcul, il vous faudra déterminer les dépenses liées à la location dans les
deux cas, notamment les frais de ménage, d’accueil des locataires et autres
charges.
En effet, avec une location touristique de courte durée, les frais de
ménage, de lavage du linge, de conciergerie nécessaire, par exemple pour
remettre les clés au locataire, sont très élevés. S’ajoutent aussi les factures
d’électricité, de chauffage ou les charges de copropriété restant à la charge
du propriétaire. La taxe d’habitation est également assumée par ce dernier en
sus de la taxe foncière.
Au contraire, dans le cas d’une location longue durée, la loi du 6 juillet
1989 régit les rapports locatifs et le propriétaire peut facturer au locataire
la consommation d’eau, d’électricité de chauffage et même une partie des
charges de copropriété comme le contrat d’ascenseur par exemple. Le locataire
règle aussi la taxe d’habitation ou d’enlèvement des ordures ménagères.
D’un point de vue fiscal
Qu’il s’agisse
d’une résidence secondaire ou permanente, vous devrez déclarer vos revenus
(loyers) au moment venu. La location saisonnière est avantageuse d’un point de
vue fiscal, puisqu’elle relève automatiquement de la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux (BIC) de votre déclaration d’impôts. Vous pourrez
donc profiter d’un abattement de 50 % en optant pour le régime micro-BIC.
Au-dessus d’un
certain seuil ou si vous le souhaitez, vous serez soumis au régime réel, avec
un système de charges déductibles (LMNP) : un choix intéressant, mais plus
compliqué d’un point de vue comptable.
De plus, l’affiliation au RSI (Urssaf) est maintenant obligatoire pour les locations saisonnières dont les revenus dépassent 23 000 euros par an, ce qui engendrera des frais supplémentaires.
Pour la location longue durée, la situation est différente selon que la location est meublée ou non meublée. Si la location longue durée d’un logement vide est moins avantageuse (en micro foncier, la déduction n’est que de 30%), la location longue durée en meublé comporte les mêmes avantages que la location saisonnière c’est-à-dire un abattement forfaitaire de 50% en micro-BIC.
Et le gagnant est ….
Celui qui vous correspond le mieux. Il n’y a pas de
formule idéale et unique, sinon tout le monde ferait la même chose.
Vous pouvez télécharger la plaquette d'information en cliquant ici !
Nous vous rappelons également qu'une journée du logement sera organisée
le samedi 24 juillet 2021 à l’Espinas avec l'association Epi de Mains.
Pour en savoir
plus et faire une simulation gratuite :
ADIL de la
Lozère
12 bis
avenue Foch
48000 MENDE
Tél :
04 66 49 36 65
Mail : contact.adil48@orange.fr
Site
internet : www.adil48.org