Alerte Flash Info sanitaire Trichine sur venaison de sanglier sauvage
Des foyers de trichinellose liées à la consommation de viande de sanglier sont de plus en plus souvent signalés dans le sud-est de la France, en particulier les Cévennes et la Corse. Les chasseurs doivent être vigilants avant de consommer ou céder de la viande de sanglier.
La
Réglementation
La recherche de larves de trichine dans la venaison de sanglier est recommandée
pour une consommation dans le cadre familial et privé. Nous insistons sur le
fait que cette recherche est indispensable pour toute personne souhaitant faire
de la charcuterie.
Elle est obligatoire dans le cadre de repas de chasse, de repas associatifs et de commercialisation des venaisons, en application du règlement (CE) N°854/2004.
Lorsque le chasseur cède directement au consommateur, à des restaurateurs ou encore à des points de vente, des gibiers qu’il a lui-même chassés, la recherche de la contamination par la trichine est obligatoire. En application de l’article L 212-1 du code de la consommation, les marchands de gibier et les restaurateurs sont responsables des produits qu’ils mettent sur le marché et il leur appartient de vérifier que les viandes des espèces sensibles à ce parasite ont fait l’objet d’une recherche de larves de trichine.
L’organisation
départementale
Le Laboratoire Départemental d’Analyse de la Lozère est agréé et accrédité pour
la détection du parasite. Les analyses sont possibles pour toutes les
associations de chasse départementales mais aussi pour tous les particuliers
souhaitant faire réaliser un examen trichine de la venaison du sanglier qu’ils
souhaitent consommer ou transformer.
La Fédération des chasseurs de Lozère prend en charge l’acheminement des échantillons transmis par ses adhérents. Le coût des analyses est de 10 euros par sanglier.
Afin d’optimiser l’efficacité des examens trichines il est rappelé qu’il est préférable de nous transmettre la langue entière de l’animal à examiner, cette dernière devant impérativement être accompagnée de la fiche d’examen initial qui renseigne les informations spécifiques des individus chassés. Le LDA retourne ensuite les résultats à la FDC qui les diffuse directement aux détenteurs des carcasses à traiter.
La
Maladie (Trichinellose)
La transmission à l’homme se fait par l’intermédiaire de viande crue ou
insuffisamment cuite. La congélation n’est pas suffisante pour détruire ce
parasite, surtout pour T.britovi, qui peut résister plusieurs semaines à des
températures inférieures à -20°C. Conclusion |
Malgré la baisse du nombre total de cas de trichinellose observé en France,
cette parasitose n’en demeure pas moins un problème de santé publique de
premier ordre, en raison notamment de la gravité de cette maladie et de son
potentiel épidémique.
Ces rappels de prudence et recommandations ne sont pas anodins et dépassent largement le cadre spécifique de la trichinellose, en s’inscrivant dans une dimension plus globale des règles de bonnes pratiques pour le traitement de la venaison (éviscération précoce, découpe, respect de la chaîne du froid) valables pour tous les gibiers chassés sur nos territoires.